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Convergence des rivières

Forte de ces reconnaissances, et à l’instar d’autres initiatives en France comme le Parlement de la Loire, l’Appel du Rhône, ou encore pour la Seine, la Garonne, la Charente… (1), FNE a initié un regroupement pour l’Isère et tout son bassin versant (environ 300 affluents et quatre départements traversés). Plusieurs associations réunies (2) portent le Parlement de l’Isère, afin notamment de lui donner une existence juridique. Elles s’appuient sur plusieurs constats. L’éparpillement d’une gestion de l’eau mal comprise par les citoyens, une baisse du débit de 50 % à prévoir d’ici 2050, un accaparement par les industriels, des pollutions alarmantes (lire p. 11)… « La rivière n’est pas qu’une ressource, c’est une entité à part entière, que l’on doit reconnaître comme personne non humaine, tout comme une société est reconnue comme personne juridique », estime Philippe Dubois. Chaque fleuve a ses constituants spécifiques, ses poissons, ses ripisylves, ses courants, son lit, ses usages… L’Isère et le Drac – dont le nom dérive du mot dragon – sinueux et capricieux du fait de la fonte des neiges ont été domptés à force d’aménagements « béton ».