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Cet article Activer le « fluvio-sensible » pour défendre les rivières est apparu en premier sur Le site du journal L'âge de faire.
Au sud de la Bretagne, le département du Morbihan a les pieds dans l’eau. Bordé par l’Atlantique, le reste du territoire est maillé par pas moins de 11 000 km de cours d’eau (1). Ces rivières, fleuves, ruisseaux… sont mobilisés dans l’effort de remembrement de l’agriculture post-Seconde guerre mondiale. Des cours d’eau, autrefois sinueux, sont « rectifiés » (2), c’est-à-dire mis en ligne droite afin d’en améliorer le débit. Le drainage des zones humides porte le dernier coup aux écosystèmes complexes qu’ils abritent. Ces aménagements ont eu pour conséquence un moindre rechargement des nappes phréatiques et une augmentation des inondations.
Scientifiques et acteurs locaux se saisissent de la question dans les années 90. Il faut encore une dizaine d’années avant de voir les premiers travaux allant à contre-courant du remembrement imposé à la sortie de la guerre. « Avant on faisait surtout de la diversification. Ça veut dire qu’on revenait mettre du bois, des cailloux pour faire déborder le cours d’eau. Ce n’était pas satisfaisant sur le long terme », explique Arnaud Cholet, responsable de la cellule d’Animation et de suivi des travaux en rivières et milieux aquatiques (Aster), au Département.