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Une démarche discutée

Pour Simon Dufour, ces résultats prouvent l’utilité du projet. Il est chercheur en géographie et travaille depuis une vingtaine d’années sur les dynamiques de gestion et de restauration des cours d’eau. Il indique toutefois qu’il est primordial de questionner la notion de « renaturation ». Le chercheur fait remonter les premières dégradations de cours d’eau à l’époque gallo-romaine, ensuite amplifié au cours du Moyen âge, par l’installation de moulins. D’autre part, si sur le terrain, Arnaud Chollet vise un retour à un état physique du cours d’eau pré-remembrement, Simon Dufour est plus pragmatique. « On ne peut pas retrouver l’état d’avant. Revenir en arrière c’est intéressant, ça permet d’ouvrir le débat et d’engager un dialogue social mais ça ne doit pas être l’objectif. » L’objectif doit être un accord collectif sur des mesures de réhabilitation, de concert avec tous les usagers du cours d’eau. Aussi, pour lui, la solution est démocratique ou n’est pas. Et en cas d’abus d’un usager ? « Il faut être capable de mobiliser le droit. Il y a déjà du droit qui existe, le problème c’est de le respecter ». Toutefois, avant de voir des procès à l’issue favorable pour ces écosystèmes, de l’eau peut couler sous les ponts.

Valentin Martinot

1- D’après l’inventaire des cours d’eau réalisé par les services de l’état en janvier 2020.
2 – Au sens du Dictionnaire encyclopédique de l’hydrologie urbaine et de l’assainissement.

Cet article « Renaturation », après la politique de la terre drainée, le retour aux sources ? est apparu en premier sur Le site du journal L'âge de faire.


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