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Avis de tempête

STMicroelectronics joue aussi de ses pinceaux ! Son greenwashing tente de redorer une image qui se serait ternie depuis les restrictions d’eau de l’été 2023, qui ont touché les Grenoblois, mais pas l’usine. Clamer dans les écoles d’ingénieur, où l’entreprise recrute, que l’eau rejetée est propre. Promettre des emplois et une « vie augmentée » soucieuse de l’écologie grâce aux ruches sur le toit de l’usine (entretenues par des bénévoles). Et surfer sur l’argument de souveraineté pour fabriquer des puces en France.
Mais cet argument ne tient pas tant que ça, explique Baptiste : « Il n’y a qu’à Taïwann qu’on produit des puces pour les téléphones et ordinateurs. Celles fabriquées par STMicro servent à l’internet des objets, à des gadgets pour voitures électriques…  » Et certaines peuvent se retrouver aussi bien dans des machines à laver que dans des armes.
Pour l’heure, une autre entreprise du secteur, Soitec (1), a reporté son projet d’extension. Quant à STMicro, suite à une enquête publique menée à l’envers, puisque la consultation préalable a eu lieu après, elle attend encore l’autorisation préfectorale de mise en service de ses premiers nouveaux modules. Le bruit court que l’investisseur américain GlobalFoundries, à qui devait revenir 58 % de la production, a retardé son entrée dans le projet, peut-être vu l’avis de tempête annoncé par le monde militant.

1 – Soitec produit des semi-conducteurs pour les puces électronique et souhaite s’étendre sur 11 ha de terre, à Bernin, commune voisine de Crolles.

Pour aller plus loin : le journal local Le Postillon a enquêté sur STMicroelectronics, la vallée du Grésivaudan, les conflits d’usage de l’eau, les pollutions des nappes et des rivières… Et a publié un recueil de ses articles en hors-série : STMicro, gros dégâts des eaux.

Cet article Les gouttes d’art font les grandes luttes est apparu en premier sur Le site du journal L'âge de faire.


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